Page:Achard - Rosalie de Constant, sa famille et ses amis, II, Eggimann.djvu/391

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C’est peu à côté de toute la peine que Rosalie s’était donnée à Lausanne pour le Vicomte et son épouse. Rosalie et Charles avaient eu aussi la bonté de garder chez eux une précieuse caisse de manuscrits qu’il était plus prudent de ne pas ramener en France. Elle fut rendue à son possesseur après la mort du frère et de la sœur par M. Rigaud de Constant.

Lisette vint faire plusieurs séjours à Sous-Terre. Au mois d’août 1834, elle tomba dangereusement malade au Coteau ; sa sœur, très faible elle-même, accourut auprès d’elle et s’établit dans une pension d’étrangers à La Barre près Lausanne.

« On la vit dès lors, nous dit un témoin oculaire, gravir journellement un sentier escarpé et pierreux, braver la pluie, le brouillard, les premiers froids d’automne. Lorsque ses forces ne lui permettaient pas de marcher, elle se faisait traîner dans une petite voiture d’enfant ou porter par un homme. Elle restait toute la journée auprès de sa sœur, quelquefois la nuit[1]. »

  1. Tiré d’une notice bibliographie sur Rosalie de Constant publiée dans la Revue suisse d’août 1840 par Mlle Herminie Chavanne sous le titre de : Un herbier national.