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L’île Ste. Hélène

fense, dont deux blockaus ou redoutes en bois, avec une couverture susceptible de porter de forts canons. Ces constructions, aux murs percés de meurtrières, commandent la baie d’Hochelaga.

Un de ces fortins, qui existe encore sur le mont Wolf, ayant servi de poste d’observation durant la première invasion fénienne, est connu sous le nom de Fenian Post.

À la même époque, on éleva aussi aux lieux où ils existent encore une caserne, une poudrière, un magasin militaire, des ateliers, quelques cottages destinés aux logements des officiers, le tout à grands frais.

Un peu plus tard, on construisit une prison militaire qui fut détruite par l’incendie en 1848.

Au moment de la catastrophe, qui survint au mois de décembre, alors que le fleuve charriait d’énormes glaçons, un nommé Médar Dufresne, aujourd’hui pensionné du gouvernement, qu’il a servi trente-quatre ans en qualité de convoyeur à l’île, reçut l’ordre de faire traverser le fleuve à quarante prisonniers militaires chassés par l’incendie.