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PIERRE VEBER


Pour Paul Marrot.


M. Pierre Veber, le corps et l’esprit lassés, entra dans le square Delaborde, derrière la Pépinière, et s’assit sur un banc.

C’était une matinée d’automne agonisant, triste et douce. Un peu de soleil timidement, comme un malade qui sent la mort venir et ose à peine se montrer, risquait à travers le ciel gris des clartés pâles sur les maisons et s’attardait à glisser dans les arbres. Des oiseaux chantaient encore en sautant sur les branches et les dernières feuilles jaunies voletaient et valsaient, petites folles apeurées