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ALPHONSE ALLAIS

travaux, en même temps qu’une ardeur de néophyte, ses merveilleuses qualités de logicien, et l’admirable fécondité d’un génie jamais fatigué. Cependant, étonnant effet de l’habitude, il ne put jamais s’empêcher de garder quelque peu la forme fantaisiste qu’il avait adoptée pour ses contes. Ne nous en plaignons pas : il s’adressait à des lecteurs que le style abstrait des pures spéculations eût effrayé et éloigné.

J’arrive maintenant, messieurs, aux extraordinaires inventions dont A. Allais est l’auteur. Soyons honnêtes, rendons à César ce qui appartient à César, rendons à A. Allais la paternité de découvertes attribuées à autrui.

J’aborderai en premier lieu les perfectionnements militaires que lui durent nos ancêtres. Vous savez qu’à la fin du dix-neuvième siècle, alors que les armées permanentes existaient, officiers et savants se préoccupaient vivement de trouver, pour armer leurs troupes, un fusil sans rival. Le fusil Gras, le fusil Lebel, le fusil Mauser avaient été inventés : ils étaient d’un calibre très petit, mais toutes