Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/160

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

fond que tu croyais rempli de toi et de tes dieux, tu vois le grand espace vide que notre amour seul peut remplir ; les rives immenses de ton golfe léonin te paraissent désertes quand tu t’y promènes seule. Mélissandre, tu m’appelles ! Je viendrai pour t’enlever à cette séparation qui égare nos âmes et les laisse flotter incertaines, se cherchant et ne se trouvant plus.



À TIBURCE

Mes dieux jaloux, eux-mêmes, ne peuvent consentir à ce que je te repousse, puisqu’ils ne me délivrent pas de mes tourments loin de toi. Viens régner sur le cœur où tu as régné. Triomphe où j’ai essayé de te vaincre. Je suis à toi et je t’aime.

Mon père va passer huit jours à Saint-