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de tout près, bientôt, je vais bénir mon amour adoré.



À MÉLISSANDRE

Tu le vois, ce retour victorieux à la vie, à l’amour, à la nature, c’est une délivrance, une résurrection. Que ton orgueil se rassure : tu ne peux, nous ne pouvons, en nous aimant, nous abaisser. Tu sais bien qu’en dépit de nos moments de passion, c’est dans les régions supérieures de la pensée que nous nous sommes rencontrés et épousés. Tu sais mieux encore que le temps ne peut entamer cet indissoluble mariage, et que c’est le cerveau qu’il lui faudrait broyer, non les sens qu’il devrait éteindre, pour triompher de nos embrassements mutuels. Les séparations, les obs-