Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/182

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Lorsque mes vieux amis me demandent ce qui me retient à Vaucluse et que je réponds : « C’est Laure ! » ils sourient doucement de ce qu’ils croient une folie. N’ont-ils pas raison, n’est-ce pas une folie que la mienne ?

Combien je suis favorisé de la Fortune ! Quelles offrandes faut-il que j’apporte à ses autels pour m’assurer de la perpétuité de sa protection ?

Penses-y, invoque tes dieux, recommande notre amour à ton divin protecteur, Apollon à l’arc d’argent, et laisse-moi m’endormir sur ton sein, miracle de la nature que Phidias eût divinisé.

J’embrasse tes genoux, ma seule déesse, et je répands à tes pieds mes actions de grâces.