Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/234

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tu y verses le baume qui réveille et calme à la fois.

Je suivrai ton dernier conseil, qui était un doux reproche. Puisque je te vois moins souvent, je travaillerai davantage. Je te dois de te mériter et de te gagner heure par heure. Tu n’es pas comme les autres femmes, dont on peut s’assurer la tendresse d’un seul coup ; tu offres tous les jours des trophées à enlever, tu veux être sans cesse ravie à nouveau. Je te l’ai dit très souvent : tu n’es jamais la même. C’est pour ce perpétuel inconnu que je te cherche. Tu peux prodiguer à ton élu des récompenses toujours inattendues. Je t’aime comme la femme toujours convoitée. Aussi tes caresses, tes aveux m’enorgueillissent comme une virginité que je t’arrache.

Tes prodigalités sont sans danger, parce que tes richesses sont inépuisables.