Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/51

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maintenant me paraîtrait cruelle à vivre. Si je pouvais appuyer ma tête sur votre épaule et longuement m’y reposer, les larmes que je répands seraient de douces larmes.



À MÉLISSANDRE

C’est bien la même âme qui anime nos deux corps et les pousse à l’indissoluble union. Je suis encore tout ébloui des clartés et des langueurs de vos yeux. Je voudrais être auprès de vous et m’assurer que votre cœur s’est calmé, rasséréné. Que lui faut-il ? La sécurité dans le bonheur, la paisible et délicate intimité de deux natures sœurs ? Mélissandre, ces joies, nous les possédons. Nous avons tous deux, sous la main, les plus beaux fruits de la vie à cueillir.