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À TIBURCE GARDANNE

Après tout ce courage déployé, j’éprouve un attendrissement inexplicable. Les larmes coulent de mes yeux comme si elles y étaient amassées. Je pleure, et cependant j’ai l’esprit fortifié par sa victoire sur un esprit faible. Non seulement, ai-je dit à M. de Noves, je me permettrai d’aimer Tiburce Gardanne de tendre amitié, mais je l’aimerai d’amour quand il me plaira. Je vous ai laissé libre de disposer de vous, et ne vous ai jamais, quoi que ma dignité en ait souffert, adressé un seul reproche ; je veux être libre à mon tour de distraire l’existence isolée que vous m’avez faite, par les soins, fussent-ils amoureux, d’un artiste illustre et d’un galant homme.