Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/77

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revienne à toi, je vous bénis tour à tour.

Autrefois, dans les échappées de mon imagination, en rêvant de héros et d’amants, j’avais cru prévoir jusqu’où peut conduire l’amour ; mais les cercles de la félicité où tu m’entraînes, je ne les avais pas entrevus.

Il me semble, par instants, que nous arrêtons l’infini au passage plus sûrement que Josué n’arrêta le soleil.

Mon être tout entier, dans un mouvement soudain que je n’essaye pas de maîtriser, se précipite vers toi.



À MÉLISSANDRE

Je vais te voir, je vais boire la lumière dans tes regards, respirer le parfum de ton haleine, m’emplir le souvenir des traits de