Page:Adam (Lamber) – Païenne, 1883.djvu/97

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T’aimer silencieusement au milieu des jaloux, te sentir vivre, te voir penser à côté de moi, répondre à chacune de tes interrogations les plus intimes, provoquer la même sensation au même instant, causer sans mot dire avec la voix des esprits, et prolonger cet amoureux dialogue sans trouble, sans autre sentiment que celui qui anime les dieux de l’Olympe dans la sereine tranquillité de leur ciel : quel miracle ! Et tu le fais, rien que par ta présence et ta volonté.

J’ai réellement possédé le bonheur des Immortels. J’ai vu l’amour se dépouiller, s’épurer, devenir religion, culte et prière. Pour la première fois, j’ai éprouvé les délices de l’adoration intérieure.