Page:Adelsward-Fersen - Et le feu s’éteignit sur la mer.djvu/67

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chesse l’aura, ce vase, dans sa poche demain. Rangez-moi ça : Allons ! et cet autre ? Le livre des clients : — inutile. Vous savez bien que les parents n’y verront goutte et que les autres en profiteront. Cachez le livre.

Mlle  Laure, très correcte, promenant imperturbable, son visage émacié d’ambulancière, entrait à ce moment.

— Le Charbonnier refuse de s’habiller, monsieur le Directeur. Avec Sophie et Paul, nous avons cherché à le calmer.

C’est impossible. Il veut descendre à la cave…

— Douchez-le ; un cachet au trional. Vite. Et puis si ça ne réussit pas, la camisole et en cellule. D’ailleurs il n’a personne ce soir. On s’en fout, pas ? Eh ! Laure, n’oubliez pas vos médailles. »

Mme  Blanchard débusquait à son tour, boutonnant son gant gauche, allait inspecter le buffet dans la salle à manger.

— Tu ne crains rien pour la Duchesse, dit-elle au docteur, en passant. Tu sais qu’elle tombe en crise si on lui joue du piano. Son fils vient la voir aujourd’hui : gare au piano !

— Du moment qu’elle n’y verra pas son mari… Tourne donc les deux boutons de la cheminée. Comment trouves-tu ma cravate ? Ce Nicham, quel