Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/130

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Le jeune chevalier s’empressa de frotter de son onguent le corps de son frère aîné, qui se ranima peu à peu et revint complètement à la vie. Le cadet eut le même sort. Après cela les animaux furent frictionnés à leur tour, s’animèrent et se mirent à gambader et à lécher les mains de leurs maîtres.

Les trois frères, après s’être embrassés avec effusion, se racontèrent leurs aventures et partirent pour aller consoler la reine.

Qu’on juge de la joie de celle-ci en revoyant son mari qu’elle croyait mort. De nouvelles fêtes, plus brillantes encore que les premières, eurent lieu dans tout le royaume et auxquelles succédèrent les noces des deux jeunes chevaliers qui épousèrent deux princesses de la cour.

Le pêcheur et sa femme quittèrent leur cabane pour venir rejoindre leurs enfants, et tous vécurent heureux ensemble sans que le plus petit nuage vînt assombrir leur bonheur.


(Conté par Marg’rite Courtillon, aubergiste à Bain.)