Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/140

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— Si je ne craignais d’être trop présomptueuse, en supposant que je puisse être la fille d’un roi, je vous dirais :

« C’est moi ! L’histoire que vous venez de narrer est la mienne. »

Et elle raconta, à son tour, tout ce qui lui était arrivé. « Hélas ! ajouta-t-elle, j’ai perdu l’espoir de revoir ma famille, un pareil bonheur ne m’est pas réservé. »

— Dieu en a peut-être décidé autrement, répondit le jeune homme qui reprit : « Ma cousine avait au cou, lorsqu’elle fut mise en nourrice, un médaillon semblable à celui-ci, renfermant les portraits de ses parents. » Et il ouvrit un bijou qu’il présenta à la jeune fille.

En voyant cet objet, Yvonne manqua s’évanouir.

« Ciel ! que vois-je ? s’écria-t-elle, mon médaillon ! »

Et elle ôta de son cou un joyau semblable à celui qu’elle avait devant les yeux.

Il ne pouvait plus y avoir de doute, elle était bien la fille du roi.