Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/229

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pour aller consulter un homme de loi au sujet de son différend avec le voisin. Il ne reviendra pas de sitôt.

— Si je savais cela, je t’enverrais volontiers les chercher pour qu’ils nous fassent danser.

— J’y cours, et la servante descendit au galop.

Un instant après, les bossus étaient dans la chambre, mangeant à belles dents un repas qu’on leur avait servi, pendant que les deux femmes se paraient de leurs plus belles toilettes.

Lorsque les petits bossus furent rassasiés, ils devinrent gais comme des épinoches et s’empressèrent d’accorder leurs guitares pour faire danser ces dames.

Le bal était à peine commencé quand des pas se firent entendre dans l’escalier.

« Grand Dieu ! s’écria Louise, c’est mon mari. Que va-t-il dire ? que faire ? que devenir ? »

La servante, qui ne perdait pas facilement la tête, avisa, près de la cheminée, un grand coffre à bois qui, par bonheur, était