Page:Adolphe Orain - Contes du Pays Gallo.djvu/277

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avaient faite, et ce qu’ils venaient de voir.

Le maître de la maison était un ancien militaire qui n’avait pas froid aux yeux, aussi dit-il :

— Soyez tranquille, je me charge de tout ; seulement invitez-moi à boire avec vous.

Lorsque tous les quatre furent à table, l’aubergiste prit son verre et au lieu de le porter à ses lèvres, il en jeta le contenu à la figure de la voyageuse.

Un bruit semblable à une explosion se produisit, la vaisselle de la maison fut brisée, les vitres de la fenêtre volèrent en éclats, mais le diable — car c’était lui — avait disparu.

Les deux ouvriers continuèrent leur voyage, sans pouvoir deviner comment le cabaretier s’y était pris pour les débarrasser de leur compagnon de route.


(Conté par José Martin, ouvrier corroyeur à Bain-de-Bretagne, âgé de 58 ans.)