Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/160

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

3o Les conscrits

Les parents des conscrits mettent dans la poche de ces derniers une araignée vivante pour qu’ils obtiennent un bon numéro au tirage au sort. Il y a quelques années dans l’un des cantons de la ville de Rennes, le nombre des jeunes gens qui prenaient part au tirage s’élevait à 143. Les mères de deux conscrits leur ayant mis des araignées dans la poche, ceux-ci obtinrent les numéros 141 et 143.

Si, malgré le talisman un mauvais numéro sort de l’urne, c’est que l’araignée a été blessée ou bien s’est enfuie, a été écrasée ou, enfin, n’appartient pas à l’espèce qui procure la chance.

À Bruz, les parents des conscrits mettent dans un pli de la blouse du jeune homme qui doit tirer au sort, sans que celui-ci s’en doute, l’anneau de mariage de sa mère ou un trèfle à cinq feuilles. Ces objets doivent lui faire obtenir un bon numéro.