Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/169

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
160
FOLK-LORE DE L’ILLE-ET-VILAINE

Adieu donc, belle Eugénie,
Nous mettons la voile au vent.

— La voile au vent, mon bel amant,
Pour moi, quel désagrément.
Tu m’avais promis pour gage,
Ton honneur, aussi ta foi,
Aujourd’hui tu m’abandonnes,
Tu t’en vas bien loin de moi.

Marinier, beau matelot,
Tu t’en vas bien loin sur l’eau,
Et s’il arrive un orage,
La tempête, aussi le vent,
Briseront ton équipage,
Moi je n’aurai plus d’amant.

— Eugénie, pas de danger,
Tant que nous serons sur l’eau ;
Je connais le pilotage,
Je suis fier de mon état,
Il n’arriv’ra aucun naufrage
Tant que je serai soldat.

Eugénie, à mon retour,
(Sois sincère dans nos amours),