Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/271

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des falaises, et qui sont dédiées à Notre-Dame de la Garde. Elles sont remplies d’ex-voto naïfs.

L’on voit, après une tempête ou au retour d’un long voyage, des marins au teint hâlé, la tête découverte et les pieds nus, gravir les sentiers conduisant aux chapelles. Ils vont remercier la Vierge qui les a sauvés du naufrage.

Il existe dans le cimetière de Rennes une humble croix de bois, peinte en rouge, recouverte de nombreux petits sachets de toile. Ces sacs renferment de la terre prise sur la tombe d’une religieuse, Mlle de Coëtlogon, enterrée sous cette croix, et qui guérit toutes sortes de maux, et principalement la fièvre.

Le malade, après avoir rempli le sachet, le porte sur sa poitrine pendant neuf jours et le rapporte sur la tombe de la défunte.

Un fait analogue se passe à Boistrudan, sur la tombe de M. Leroux, ancien curé de cette paroisse, tué dans le cimetière en 1792.

À Vitré, les malades atteints de la fièvre