Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome premier.djvu/89

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

La veille au soir de la fête de Noël, les petits garçons vont par les rues des villages et des bourgs, portant chacun une chandelle allumée, entourée de papier huilé pour empêcher le vent de l’éteindre. Ils s’arrêtent devant les portes en nasillant :

« Chantons Noël,
Ma bonne femme,
Pour une pomme,
Pour une poire,
Pour un p’tit coup de cidre à boire ! »

Et on leur donne des fruits ou des sous.

À Vitré, pendant la semaine de Noël, les choristes de chaque paroisse vont, en soutane rouge, de porte en porte, chez tous les habitants chanter des Noëls. Ils sont généralement bien accueillis dans chaque maison où on leur donne de l’argent qu’ils partagent entre eux.

Alléluia ! alléluia ! alléluia !
Alléluia du fond du cœur,
Ayez pitié d’vos enfants d’chœur,