Page:Adolphe Orain - De la vie à la mort - Tome second.djvu/335

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s’était arrêtée au milieu des ruines d’une vieille chapelle située au fond d’un bois.

Là, régnait un lugubre silence. La foule s’agenouilla dans les ronces, et deux fantômes quittèrent leur rang. L’un d’eux alla se placer près des marches du chœur de l’antique chapelle, tandis que l’autre présentait au prêtre des vêtements sacerdotaux.

Celui-ci passa l’étole à son cou, revêtit la chasuble et monta courageusement à l’autel. Il y trouva un vieux missel en parchemin, une patène et un calice de plomb, tels qu’on en dépose dans les tombes des prêtres trépassés.

Lorsque l’officiant commença le premier verset de la messe, il entendit, au moment où la foule se levait et faisait le signe de croix, un bruit d’os se heurtant les uns contre les autres.

L’un des deux êtres mystérieux placés près de l’autel, prononça les répons d’une voix qui ne ressemblait en rien à une voix humaine.

Le prêtre, tout entier au divin mystère qu’il célébrait, oublia pour un instant son entou-