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tion débattue entre l’administration et le peuple, est celle qui est relative à l’emploi discrétionnaire et sans contrôle de l’argent public.

« Ils crient que le gouvernement veut les taxer, le gouvernement ne le peut pas sans un acte de la législature. » Mr. Richardson, Mr. le Juge en Chef, alors Procureur-Général, et plusieurs autres officiers du gouvernement qui étaient dans la Chambre, ont en effet voulu établir des taxes directes sur les terres, et la nuée de collecteurs qui auraient été nécessaires pour en faire la perception. Si nous ne voyons pas cette odieuse espèce d’hommes pénétrer dans nos maisons pour en emporter leur part de nos propriétés, ce n’est pas aux employés de l’administration que nous en avons obligation. Qu’ils maîtrisent les élections comme ils tentent de le faire, per fas et nefas, par des moyens aussi déhontés, aussi peu anglais que ceux qu’ils emploient, tel que de voir Mr. Richardson, du Conseil Législatif, doyen du Conseil Exécutif, et comme tel, pouvant d’un moment à l’autre être arraché des lieux où il intrigue pour les élections et être porté à la place du gouverneur comme Président de la province, si le Gouverneur partait, mourait ou devenait inhabile à remplir sa charge ; et l’on verrait les taxes directes établies. Avec de bonnes élections, nous ne devons pas craindre de nouvelles taxes. Avec une administration qui pourrait élever à discrétion le taux des salaires sans contrôle dans l’Assemblée, elles seraient bientôt indispensables. Sur une question où l’administration a des torts si palpables et l’Assemblée un droit si constant, oui des candidats qui prennent parti pour l’administration, s’ils pouvaient être élus en majorité, donneraient lieu de craindre des taxes nouvelles.

« Si la clique pouvait seule souffrir de ses plans révolutionnaires, ce serai heureux ; une courte leçon sous Jonathan, guérirait le pays de ses erreurs. »

Osez vous bien, sans voir que vous vous couvrez d’un ridi-