Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/52

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qu’on a pu en enfermer les ¾ dans le fumoir avec défense de parler et de bouger ; ils ont été ainsi escamotés et pourront achever de guérir en paix.

Vendredi 30 octobre

Bousculade, soins, arrivage de 7 nouveaux malades, départ d’un ; cela nous en fait 51 ; notre typhique demande trois enveloppements froids par jour, Cretien, deux, piqûres, ventouses, analyses pour tous ; on n’arrête pas de courir de toute la journée.

Lettre d’Yvonne ; Jean va mieux, mais dans quel état sera-t-il, une fois guéri.

Visite de Mme de St  M., un secret lui échappe ; M. de Beaurieu est en train de travailler les plans du siège d’Istein, la grosse forteresse qui se trouve de l’autre côté du Rhin, juste en face de nous. Naturellement, nous n’en dirons pas un mot.

Pour quand, cette belle expédition ?

Deux officiers anglais sont arrivés en mission à Belfort ; ils sont venus en automobile mais à 10 kil. d’ici, n’ayant pas le mot de passe, ils ont été arrêtés et ont fait le trajet à pied, encadrés de quatre soldats, baïonnette au canon, ce n’est qu’ici que, leur identité