Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°7.pdf/17

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très rapidement.

Enfin, le départ des Bastin est annoncé pour la semaine prochaine. Quelle joie pour tout le monde d’être débarrassé d’eux.

Promenade avec Mme Lt. interrompue par un accident comique. En traversant une prairie, nous enfonçons dans la boue jusqu’aux genoux. C’est ce qu’on appelle dans le pays, une « feigne ». C’est un vrai marécage, d’aspect inoffensif, et qui se trouve dans la montagne, près des torrents. Nous rentrons rapidement dans un état invraisemblable.

Vendredi 31 mars

Évacuation de malades dont deux anciens de Terminus très gentils.

Mort subite d’un de mes malades, emporté par une embolie. Laroyenne venant de partir, j’ai appelé Hallopeau qui a vu tout de suite qu’il n’y avait rien à faire. Par acquit de conscience, nous avons essayé plusieurs choses sans succès ; il est mort en une demi-heure.

Promenade avec Hallopeau et Julie dans un très joli bois.

Visite à Lévêque qui me parle encore des infirmières de Terminus et de la haine qu’elles ont pour nous. C’est Mme de C. qui a écrit le fameux article de l’Œuvre sur les infirmières.

Le soir, grande séance au Casino, on y joue la revue des Alpins, faite par