Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°9.pdf/4

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toutes trois pour aller déjeuner à Châlons-s/Vesles[1].

Nous sommes reçues fort aimablement et visitons l’ambulance, très bien aménagée dans une jolie propriété particulière ; mais, là comme à Bouleuse, il y a bien peu à faire ; nous rentrons à 3 heures dans une voiture de blessés ; il fait toujours un temps splendide.

L’auto-chir 4 quitte Mt N. D. pour aller dans un château près de Soissons ; nos amies ont de la chance ; après l’attaque de Verdun, voilà qu’elles vont ne pas manquer celle de Soissons.

Le revers de la médaille, c’est que Viart est remplacé par un médecin militaire peu agréable.

Mercredi 26 septembre

Opération d’Angot ; c’est une grosse affaire, merveilleusement faite devant une bien nombreuse assistance.

L’après-midi, petit arrivage d’une cinquantaine de blessés, provenant d’un coup de main du matin ; les chirurgiens se les partagent et travaillent toute l’après-midi, par extraordinaire.

Visite du neveu de Julie,

  1. Châlons-sur-Vesle est une zone stratégique. Le village abrite une ambulance et aussi un petit cimetière militaire ; NdÉ.