Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°1.pdf/11

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plus de punaises ; elles n’ont toujours rien à faire, ce n’est pas comme nous, et elles sont assez tristes, alors que nous sommes fort gaies.

Notre ambulance avance ; quand la pharmacie sera complétée, nous pourrons avoir nos malades ; je crois qu’on les attendra encore longtemps.

7 heures. Nous apprenons que notre 7e corps est arrivé à Altkirch à 15 kilomètres de la frontière, les Allemands reculent. Notre chauffeur n’a pu résister et est parti jusqu’à l’arrière des troupes. Il rapporte d’Alsace un saucisson monumental. Les habitants sont dans la joie.

Dépêches officielles de la préfecture : Liège est pris après une résistance désespérée. C’était à prévoir. L’Angleterre marche, un croiseur allemand est détruit ; la coalition contre l’Allemagne devient générale, les Autrichiens reçoivent une pile. Tout va bien !

Reçu une lettre de Renée et une de Fernand, affecté à l’hopital St  Martin. Aucune nouvelle de Louis, où est-il.

Nous passons la soirée ensemble ; nous nous entendons fort bien, et Mme de M. est un vrai chef ; tout marche à la baguette.

10 heures. On vient nous dire qu’il y