pas atteint et se perd dans les nuages.
Comme j’aurais voulu le voir dégringoler. Quelques minutes après, nous entendons le bruit d’un avion français qui se lance à sa poursuite.
Le lieutenant vient chercher Loton pour l’emmener au recrutement ; il nous apprend que le Gal Pau commande non seulement l’armée d’Alsace, mais encore l’armée des Vosges jusqu’à la Meurthe ; la bataille est engagée jusqu’à Mons, nos troupes ont pris nettement l’offensive et tout paraît aller bien ; mais les pertes sont très sérieuses.
3 heures. Je monte dormir un peu, quand Mme des L. vient me réveiller ; dans quelques minutes le Gal Pau sera ici ; il avait promis sa visite hier quand nous l’avons vu au Gd Hôtel ; je suis prête juste à temps. Il a été parfait pour nos pauvres blessés, leur parlant tour à tour et les laissant éblouis. Comme il connaît particulièrement Mme des L. il a été avec elle et moi d’une amabilité charmante. Naturellement, il n’a pu nous dévoiler de secrets ; mais nous avons quand même eu des nouvelles ; la bataille du nord est terrible et il faut y envoyer le plus de troupes possible ; on évacue l’Alsace pour renvoyer au nord les corps d’armée qui l’occupent ; comme résultat pour nous, c’est le siège presque certain ; c’est ce qui ressortait des ordres que nous recevons depuis deux jours. Le plus terrible est le sort des malheureux Alsaciens qui