Les 80 lits des Anges sont remplis ; on nous envoie deux malades qui ne peuvent y trouver place ; il est probable que maintenant, cela va être notre tour.
Il y a 2 jours, on nous faisait tout partir, aujourd’hui on recommence à nous en envoyer. Quelle administration !
L’hôpital militaire a été évacué pour cause d’infection ; ce qui s’y passe est fantastique !
Vendredi 28 août
Messe à 6 heures. Soins habituels. Passage de régiments, revenant d’Alsace et qui vont s’embarquer pour le Nord. Ils sont gais et pleins d’entrain.
Reçu lettres de Renée et de Cécile ; l’enfant d’Andrée est mort, je lui écris un mot ainsi qu’à sa mère.
2 heures, visite de Mme de N. et Mlle de Barberac ; elle trouve notre installation épatante et voudrait bien être avec nous.
5 heures. Visite d’Éloy ; il s’embarque tout à l’heure pour le Nord, et a voulu nous dire adieu ; c’est un brave garçon un peu godiche, mais combien reconnaissant.
Aucune nouvelle militaire ; l’évacuation de l’Alsace continue non seulement par les troupes, mais encore des Alsaciens francophiles qui craignent le retour et les féroces représailles de ces monstres