Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°10.pdf/3

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et françaises arrivent de tous les côtés ; on croit surtout à une action importante en Lorraine, et à une plus petite par ici.

Toute petite promenade avec Julie.

Mercredi 28 août

Enfin des nouvelles de Renée, pas brillantes ; on n’est pas sûr de sauver le bras de son mari, et il n’est pas possible de l’amener maintenant.

Elle a subi un terrible bombardement de nuit qui a tué trois blessés et blessé deux infirmières. À Pierrefonds, une des infirmières de Proust, la petite Jalaguier que nous avions logée à Bouleuse a été tuée. Je vois aussi dans le journal, la mort de Mlle de Martimprey.

Journée de vrai travail : 19 entrants.

Les boches ont fait et raté plusieurs coups de main sur les tirailleurs.

Jeudi 29 août

Les Viarmé sont revenues hier et reprennent leur service ; elles refusent toutes quatre la bactériologie, comme je le pensais.

Toujours pas de nouvelles des nouvelles, on attend leur arrivée et celle d’H pour régler définitivement les services.