Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°10.pdf/41

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quelques autres, dans trois automobiles allant au pas, puis une douzaine de régiments tous avec la musique et le drapeau. Beaucoup de cris et d’acclamations, mais je crois moins qu’à Mulhouse.

Immédiatement après le défilé, nous allons à la cathédrale ; où nous avons la chance de pouvoir entrer et d’assister à la plus belle chose qui puisse exister : le Te Deum, de la victoire, chanté dans la cathédrale de Strasbourg, reconquise par le Maréchal de France qui y assistait. Rien ne peut rendre les impressions éprouvées dans un cadre d’une telle beauté. Si Paul était là — je ne pense qu’à cela et au bonheur qu’avaient aujourd’hui tous ces officiers.

Rencontré une masse d’infirmières, Lebègue, Mme de Barrau, venue de Morhange et qui vient enfin d’avoir sa Croix de guerre ; cela nous fait plaisir de la retrouver.

Retour avec nos majors, dans un train bondé et où il fait bien froid.

Mais quelle journée, unique dans sa beauté.

Mardi 26 novembre

Promenade dans Mulhouse que je n’ai pas encore vue. Des masses de drapeaux, dont