Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°10.pdf/64

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tenter ; j’irais bien moi-même, si nous n’avions pas l’espoir d’une voiture pour Gérardmer demain. On ne peut être toujours parti.

On entend le canon toute la journée, on se croirait encore en guerre !

Lundi 6 janvier

Opérations toute la journée ; il paraît que l’ordre de dissolution serait parti, tout le monde est un peu anxieux.

Les Rois ! l’année dernière, nous les tirions avec Roux-Berger et Leriche à Bouleuse, cette année, nous avons cependant la galette traditionnelle par une attention de notre cuisinier.

Mardi 7 janvier

Décidément on travaille ; 5 opérations aujourd’hui, la grippe me fatigue un peu et je suis plutôt « vaseuse ».

Dubourdieu est rentré ; cela fait les trois équipes ; l’ordre de dissolution arrive, voilà l’autochir morte, c’est triste.

Nous ne savons pas encore comment cela va s’arranger pour les majors. Pour nous, il est à peu près sûr que nous resterons tout simplement au service de chirurgie. Quant aux infirmiers, on les utilisera dans les divers services selon les besoins ; un d’eux part pour Mulhouse.