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démarche au parc automobile où l’on nous donne aimablement une voiture pour nous toutes seules. Il fait un temps superbe et nous faisons une promenade délicieuse ; nous revoyons le Tholy et nous arrivons à Gérardmer que nous trouvons sous la neige et si joli. L’auto s’arrête au bord du lac et nous allons revoir la villa Cahen où nous avons cueilli tant de jonquilles ; c’est avec une vraie émotion que nous retrouvons tous ces souvenirs. Notre cher vieux Lac est vide mais bien le même qu’autrefois, la vérandah, les salles, rien n’a changé. Mes Perrin et Beaufils nous font fête, vraiment contentes de nous voir. Visite aux Garnier, Mathieu, à l’église où nous rencontrons Mlle Georges ; courses ; nous nous renseignons sur l’état de la Schlucht. Il y a beaucoup de neige, mais la route vient d’être déblayée et l’on peut passer ; nous tenterons le voyage à pied.

Dîner et coucher chez les Garnier ; conversation sur Regaud etc ; mais quel bon lit en comparaison de nos affreux matelas !

Mardi 21 janvier 1919

Départ à 8 heures après avoir vu cinq minutes Marguerite Rapebach. Nous prenons le tramway du Collet