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Mardi 25 mars

Visite de Gouraud ; il vient à la salle d’opérations comme j’y travaille avec M. Govy. Présentations, saluts, le médecin-chef et l’adjoint de Ruott lui parlent à mi-voix de la proposition qui lui a été soumise et il me questionne très aimablement sur la Champagne et ce que j’ai fait depuis le début de la guerre. C’est un beau type de héros avec sa manche pendante et son regard clair qui vous transperce.

Une nouvelle un peu inquiétante, la Hongrie a passé au bolchevisme, et l’on se demande l’influence que cela aura sur le traité de paix.

J’hésite à partir ce soir pour Mulhouse quand une dépêche de Renée m’apprend qu’elle n’y arrivera que demain matin.

Mercredi 26 mars

Départ de bonne heure pour Mulhouse ; le train de Belfort n’a pas de retard et je trouve Renée et Mme K. à l’arrivée.

Installation à l’hôtel, courses, déjeuner au Central, ce qui me rappelle les débuts de notre séjour en Alsace.