Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°11.pdf/6

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sur la chaussée même avec Liaison et Bourdeau, deux de Prouilly. Je regrette d’être séparée de mes amies. Avoir fait ensemble toute la guerre et ne pas être réunies, quand le jour de gloire est arrivé.

Défilé : le bon père Joffre qui m’a tant impressionnée à Belfort ; Foch pâle et rigide, les Alliés et nos chers Français, le colonel Lauth, le général de Pouydraguin, et presque à la fin, pour que ce soit pour moi le plus important et le dernier souvenir, les chasseurs. Ce sont eux qui pour moi ont rempli toute la guerre. Quelle fierté intense de me dire que le plus aimé de tous a servi à conquérir tant de gloire pour le pays.

Je termine ici ce journal commencé il y a cinq ans ; cette fois, la guerre est bien finie.

Vive la France !