Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/26

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un mourant et il est sacré, mais quelle brute, je n’en peux plus. Les autres sont bien gentils.

Messe à 6 ½ à St  Vincent.

La voiture de l’hôpital était bien pour nous, onze malades : le courant reprend. Soins toute la journée ; encore deux autres malades le soir.

Visite du lt Weité : le fort de la Miotte qui depuis déjà longtemps intercepte les dépêches allemandes toujours triomphantes et très longues, n’en a eu qu’une seule hier soir, disant : « Rien de nouveau » ; ils commencent à baisser le ton.

Salut à 6 heures. Mme des L. va veiller ; je me couche en sortant de table.

Lundi 5 octobre

Soins habituels, nous avons juste 21 malades dont quelques uns très occupants.

Déjeuner à St  Vincent chez Mme de N. avec l’aumônier.

2 heures : Mme de N. et moi allons à l’hôpital nous faire piquer contre la fièvre typhoïde, cela n’est pas douloureux mais donne un très violent malaise et beaucoup de fièvre. Je verrai cela ce soir et demain.

Nouvelle sensationnelle : Mme de Marthille est rappelée par dépêche à Paris ; elle donne