Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/28

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l’ai servi : il n’est pas habitué à une formation pareille ; naturellement il n’a témoigné aucun étonnement et ce n’est qu’après son départ que nous avons su cela.

Un de nos malades est bien mal d’une pneumonie ; trois autres nous arrivent, mais peu gravement atteints ; à quand de vrais blessés !

Rien de nouveau au point de vue militaire.

Mercredi 7 octobre

Mme de M. est partie ce matin pour passer 24 heures à Paris. Si elle pouvait ne pas revenir, quel débarras pour tout le monde.

Je suis encore engourdie, mais moins ; cela ne va pas durer.

Soins toute la journée ; les malades sont bien plus occupants que les blessés ; c’est à peine si nous avons le temps de lire un journal.

Les nouvelles sont assez bonnes ; la bataille bat son plein dans le nord. On nous confirme de source privée ce que l’on m’a dit il y a quelques jours. Nous avons poussé jusqu’aux forts