Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/54

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il n’y a que des soldats et nous deux.

Nos malades ont une tenue très édifiante.

Nous rentrons vivement pour pouvoir déjeuner avant de repartir au temple.

Cérémonie froide ; je ne puis supporter de voir cette chaire en place de notre autel ; on remplace Dieu par un homme ? Sermon ou plutôt discours, genre conférence ; le côté patriotique bien, sauf quelques pauvretés ; le côté religieux, très quelconque. Chants superbes, le choral dans toute sa beauté.

Malgré la lettre de Mme Z., il y avait des membres de la C. R., les médecins chefs de l’hôpital, etc ; nous sommes ravies d’y avoir été.

Soins toute la matinée.

Après déjeuner, promenade dans le jardin ; il fait un temps superbe et tous ceux qui peuvent se lever y sont ; cela en fait bien 35 et tous ces uniformes font un joli coup d’œil. C’est dommage de ne pouvoir les photographier.

Je vais avec Julie au cimetière de Brasse sur les tombes des soldats. Elles sont fort bien ornées de fleurs et de rubans tricolores ; les troupes occupant l’Alsace ont envoyé une gerbe de fleurs cueillies là bas et nouées d’un ruban tricolore ; c’est extrêmement émouvant.

Visite de Mme de St M.. Elle sait pas mal de