Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/60

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Buron va de plus en plus mal ; je crois que nous ne pourrons pas le tirer de là.

Mme de St  M. vient coucher chez nous ce soir ; on l’installe et je vais en faire autant.

Dimanche 8 novembre

Lever à 5 h. ½ pour préparer les malades qui veulent aller à la messe de St  Christophe, j’ai tellement à faire que je ne puis aller à la messe moi-même avant 9 heures ½.

Mme des L. y va avec nos soldats ; je regrette beaucoup cette messe militaire qui est très belle, mais il est impossible que nous y allions toutes les deux ; soins toute la journée.

Il fait un temps superbe, Mme des L. et Julie en profitent pour aller à la Miotte, et en revenir par cette superbe porte de Brisach.

Rien de nouveau au point de vue militaire.

Lundi 9 novembre

Journée de bousculade ; cinq de nos malades guéris rejoignent leurs dépôts ; Reydelet a les larmes aux yeux, il doit me prévenir s’il réussit à se faire envoyer au 10e groupe cycliste, comme il le désire ; c’est un brave garçon qui se montre bien reconnaissant ; il est vrai que lui et Baud ont été assez