Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°2.pdf/65

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Visite du lt W ; quelques nouvelles ; le dirigeable est attendu cette nuit ou la prochaine ; quatre avions anglais sont arrivés ce matin avec leur personnel. Est arrivé aussi à la gare un énorme canon de marine de 240 avec munitions.

Samedi 14 novembre

Je pleure un peu moins fort, mais je tousse davantage ; je suis forcée de renoncer à aller déjeuner chez le capitaine de Beaurieux où nous sommes invitées, d’autant plus qu’il fait un temps épouvantable. Je le regrette fort, mais ce serait bien peu raisonnable ; Renée[1] et Julie iront seules.

Visite de M. Obrecht apportant le Temps et l’Illustration ; pas de nouvelles intéressantes.

Julie et Renée reviennent enchantées de leur déjeuner. On a beaucoup mangé, bu, fumé, ri et dit de bêtises.

La sœur Térence vient nous dire qu’on demande les sœurs à l’hôpital militaire et qu’elle est forcée de nous les reprendre.

Devant l’intérêt général, nous nous inclinons mais pour les veilles et le matin, cela va nous gêner beaucoup.

Visite de M. Jourdan qui, avant d’aller dîner en face, vient prendre de mes

  1. Renée des Lonchamps. Elle sera désormais souvent nommée par son prénom dans la suite des carnets ; NdÉ.