Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°3.pdf/24

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Un de nos malades nouveaux fait une pneumonie grave, dans le genre de celle de Galmiche.

Pauvre Galmiche, il est bien guéri, et repart aujourd’hui, tout ému.

Mercredi 16 décembre

En descendant, je trouve Mme des L. dans un fauteuil auprès d’Amiet qui a déliré toute la nuit et qu’elle n’a pu quitter.

On le monte dans la chambre d’isolement.

Les Allemands ont repris le village de Steinbach que nous occupions près de Cernay. Un obus a tué le fils de Barthou et trois de ses camarades sur la place de Thann.

Soins toute la journée, Mme des L. se couche de bonne heure, et je m’installe pour veiller une partie de la nuit.

Jeudi 17 décembre

Journée chargée ; soins, préparation de salle d’opérations ; deux interventions par le major Muller, Amiet est bien mal ; heureusement qu’une sœur peut venir veiller ; il a le délire ; l’aumônier a pu l’administrer quand il avait encore sa pleine connaissance ; nous sommes tranquilles de ce côté.