Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°3.pdf/44

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garde la maison. Nous prenons la porte de fer et allons au cimetière des mobiles par les fortifications, c’est vraiment beau ; des avions passent au-dessus de nous revenant d’Alsace, le canon gronde sans arrêt ; c’est une vraie sensation de guerre.

Le Gal Sauzède est mis à pied ; quant au colonel qui commandait à Burnhaupt, il va passer en conseil de guerre.

Adieux de Mme Villers, c’est la dernière, après espérons que nous serons tranquilles.

Jeudi 14 janvier

Soins toute la matinée ; visite du Dr Petit qui nous répète que l’hôpital est une pétaudière.

Courses, visite à l’hôpital civil où je cause avec un chasseur du groupe cycliste : d’après ce qu’il me dit, Paul a bien souvent manqué d’être tué. Visite à Mlle Préault qui regrette la C. R. et Mme de M. !

La seule nouvelle intéressante nous vient du lt W. ; les troupes gardant les Alpes vont bientôt arriver ici, ce qui prouverait l’intervention prochaine de l’Italie. De plus, l’officier qui a installé le poste de télégraphie sans fil de la Miotte est parti aujourd’hui pour la Roumanie avec tout un matériel.

Les autres nouvelles ne sont pas brillantes ;