Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°4.pdf/80

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nouvelle crise de désespoir quand il lui faut partir pour de bon. Il a tellement l’air d’un enfant que nous l’embrassons sur le front, comme un bébé ; c’est la première fois que cela nous arrive, ce sera sans doute la dernière.

Départ de Mme Béha ; je lui donne des lettres.

Nous avons avancé de kilom. près d’Arras ; c’est le plus que l’on ait fait depuis la bataille de la Marne ; la percée aura-t-elle lieu là-haut ?

Lettre de Chambéry, Renée me demande de faire entrer à Belfort une femme d’officier de Limoges qui veut venir voir son mari. Comme c’est commode, je ne sais pas du tout comment faire, et je crains de ne pouvoir y arriver.