Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°5.pdf/19

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a été en pèlerinage à Montmartre où elle a prié pour la France et pour les capitaines, surtout pour le capitaine de Beaurieux et celui de Mlle Durville. Que Dieu exauce cette chère petite !

Nos avions ont bombardé Carlsruhe ; un agent de M. B. qui y était a dit que la panique y a été formidable ; beaucoup de dégâts, de morts et de blessés. Nous nous décidons enfin à répondre par les mêmes procédés. Les pompiers de Paris sont disséminés un peu partout pour arroser l’ennemi avec des liquides enflammés ; les pompiers, c’est de l’ironie ! On a découvert de nouveaux engins asphyxiants que nous commençons à employer. Quelle guerre, et où s’arrêtera-t-on en horreur !