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Lundi 26 juillet

Monsieur Béha arrive à 5 heures ; il va essayer d’obtenir ce qu’on refuse depuis 4 jours ; c’est le dernier espoir ; s’il échoue, la pauvre Renée n’a plus qu’à s’en aller.

Il revient le soir avec le permis ; cela a été très dur, mais il l’a, c’est le principal. Il va falloir trouver un moyen de locomotion, car il est toujours défendu de se servir des autos du S. B..

— Les nouvelles militaires sont très bonnes pour ce qui se passe au Ban de Sapt[1] ; 800 prisonniers, des mitrailleuses et une avance assez

  1. Ban de Sapt : guerre de mines et de sapes, de coups de main nocturnes et diurnes. La ligne de front s’établit sur les flancs de cette colline, et s’y enterre laissant dans le paysage de nombreux témoignages de ces combats : tranchées, munitions, sapes, ouvrages militaires. Ces multiples actions firent de nombreuses victimes, souvent dans des corps à corps effroyables, entraînant à la suite de nombreuses canonnades la destruction totale du hameau de La Fontenelle et partielle des autres hameaux. Le 24 juillet 1915, Launois est libéré et le front stabilisé ; NdÉ.