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Mardi 24 août

Dès 7 heures, Julie et moi allons à Beaurivage ; Mlle de J. installe Julie au rez de chaussée et me donne la direction des deux étages. Il y a 14 chambres à chaque, deux lits dans chaque chambre ; heureusement que cela n’est pas plein ; j’ai à peu près une vingtaine de très grands blessés, amputés ou ayant des fractures de cuisse ou des perforations d’intestins. Il y a énormément à faire, c’est aussi sale et mal tenu que possible, l’odeur de gangrène est telle que l’on en est tout imprégné. Je comprends la colère d’Hassler, mais s’il a eu raison