Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°7.pdf/15

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dans quelques jours.

Recherche de fleurs dans le parc Cahen avec Julie et H. Nous en rapportons des masses que nous arrangeons pour les malades.

Renée revient d’Épinal, toute contente d’avoir vu son mari. Rien de bien neuf du côté de Belfort. Il n’y a pas eu grande sympathie entre lui et nos amies qui ne lui ont pas plu et à qui il a dû ne pas plaire davantage.

Renée, mécontente de ce qu’on lui a dit à son retour, s’en prend à Maisonnette et lui fait une scène ; cela ne mettra pas de liant dans leurs relations, déjà bien tendues.

Dimanche 26 mars

Réveil en musique par un avion boche qui lance trois bombes ; je les ai rarement entendues aussi bien siffler ; elles sont tombées à la Croisette sans causer d’autres dégâts que des vitres brisées.

Soins et pansements toute la matinée ; on ouvre un abcès à ce pauvre Dessus qui a vraiment bien de la malchance. Je passe avec joie l’anesthésie à un des étudiants.

Lévêque va mieux et a pu se lever un peu. Je vais tous les jours faire une petite station auprès de son lit. C’est un bien charmant garçon.