Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°7.pdf/53

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de l’offensive dans la Somme ; avec quelle anxiété allons-nous attendre les dépêches.

Lundi 3 juillet

Toujours du surmenage par la faute de Lambert qui tout en étant aimable, est bien ennuyeux dans le service. Un de mes blessés est mourant et on ne peut le quitter, un autre arrive qu’il faut opérer d’urgence ; tous les deux demandent des soins sans arrêt.

Les nouvelles de la Somme sont bonnes, on avance lentement sur Péronne, nous avons pris quelques villages et enfoncé les premières lignes.

Mardi 4 juillet

Un de mes blessés est mort dans la nuit, on soutient l’autre à force de piqûres ; je n’en peux plus et suis forcée d’avoir mon bras en écharpe, Mlle Humbert monte au second pour m’aider.

J. et moi allons avec le Dr Haas au Tholy pour voir Jeanne, le pays est superbe, mais il pleut et nous la trouvons triste ; elle n’est pas trop mal installée, mais elle est seule et s’ennuie à mourir. Notre visite lui fait plaisir.