Gérardmer presque au ras des toits ; c’est fort joli.
Une émotion ; le cheval de M. Lambert s’emballe et manque de le tuer ; s’il n’avait pas été si bon cavalier, il nous revenait en bouillie.
Vendredi 24 novembre
Renée est revenue dans la nuit et nous raconte un tas de choses ; d’abord, notre départ est tout à fait décidé pour la semaine prochaine ; il viendra pour nous remplacer, trois S. B. M. qui sont à Sorcy.
Le colonel est nommé chef de l’infanterie de la 66e division qui vient s’installer ici. Il a une 4e palme à sa croix de guerre. Le Ct Quina est nommé colonel et commandera un groupe de 3 bon de chasseurs ; Messimy a le même commandement que le Cl Ségonne dans la 46e don, et Gamelin à la 47e.
Cordonnier a quitté Salonique par un ordre de Sarrail qui l’a fait enlever en automobile et embarquer presque de force. Il est furieux et fait rapports sur rapports pour éviter un limogeage[1].
Visite du Colonel, cantonné à Granges actuellement ; il va venir tous les jours !
Samedi 25 novembre
Je reprends mon ancien service en bas, mais pour combien de temps. Nous n’avons encore aucune nouvelle de Mme Legueu.
- ↑ Le désaccord entre Sarrail et Cordonnier au Levant a donné lieu après la guerre à deux versions différentes des intéressés : Le silence de Sarrail par la plume de Paul Coblentz (1930) reprend la version de Sarrail, et entraîne la réponse directe de Cordonnier sous forme de question : Ai-je trahi Sarrail ?, 1930.