Page:Adrienne Durville, Carnet de guerre 1914-1918 n°8.pdf/44

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plus agréable que le précédent. La baraque s’arrange. Nous recevons des masques à gaz asphyxiants.

Visite d’adieux du colonel. L’attaque d’infanterie est pour dimanche. Si Paul était là, pour cette grande page d’histoire. Je suis très émue, Renée et lui aussi.

Julie reçoit la visite de son neveu.

Samedi 14 avril

Les nouvelles sont arrivées hier 4 au lieu de 5, deux de bien, deux très province. Où est notre bonne intimité à trois de Gérardmer, et quelle plaie que toutes ces femmes.

Une nouvelle ACA est arrivée, la 19, on en attend une troisième ; n’est-ce pas rageant de sentir la 11 si près et de ne pas pouvoir l’avoir ici.

Dimanche 15 avril

Messe dans la Chapelle, vraie messe de guerre avec le canon qui tonne. Cela augmente dans la journée, et le soir et la nuit, c’est un roulement effroyable et ininterrompu. On pense avec terreur à ce que tout cela représente de souffrance et d’horreur.

Quelques évacuations, beaucoup d’entrants, journée de travail, de fatigue et d’ahurissement.